• L'évolution des actes d'état civil au cours du temps : les actes de naissance (2).

    2. Les actes de naissance sous l'Ancien Régime.

    Avant la Révolution française, les actes de naissance sont de fait des actes de baptême, puisqu'ils figurent dans les registres paroissiaux ou registres de catholicité, tenus par les curés, dans un royaume où la religion catholique occupe une place très importante (1).

    Tenus dans l'ensemble de la France à partir du seizième siècle, généralement conservés depuis le dix-septième siècle, selon des règles qui ont évolué au cours du temps (voir l'article sur les registres paroissiaux dans la rubrique Généalogie), ils peuvent poser de nombreux problèmes aux généalogistes amateurs.

        a) Quelques conseils de lecture pour commencer...

    Dès lors que l'on aborde des documents antérieurs à 1789, la lecture de ceux-ci peut commencer à poser de sérieuses difficultés, surtout quand on n'a pas de formation en paléographie, les documents les plus problématiques étant ceux des XVIème et XVIIème siècles, siècles durant lesquels l'écriture très formatée du Moyen Age laisse place à des écritures beaucoup plus libres et personnelles, et pas toujours très soignées. Le tout étant compliqué par l'état de conservation de certains documents !

    Les registres paroissiaux étant la base de toute recherche généalogique, il est essentiel de les décrypter au mieux :

    • La date de l'acte apparaît toujours en premier. Pour les mois, les derniers mois de l'année sont souvent abrégés : 7bre = septembre, 8bre = octobre, 9bre = novembre, xbre = décembre. L'année peut ne pas être précisée, le curé se contentant d'écrire "audit an". Dans ce cas, il faut remonter aux actes antérieurs. Si la date du baptême et la date de naissance sont différentes, le curé mentionne en général cette dernière dans son acte (ou il peut écrire "né d'hier", "né il y a deux jours", "né dimanche dernier"...). Il faut savoir qu'on baptisait les enfants très rapidement après leur naissance, dans les 48 heures qui la suivent le plus souvent, afin d'éviter au maximum les décès d'enfants sans baptême. En cas de péril , l'enfant pouvait être ondoyé, notamment par la sage-femme qui a pratiqué l'accouchement.
    • Le prénom ou les prénoms de l'enfant, ainsi que son sexe, sont indiqués dans l'acte par le curé. Plus l'on rapproche de la fin de l'Ancien Régime, plus il est courant que l'enfant porte plusieurs prénoms. Auparavant, c'était surtout le fait de la noblesse et de familles issues de la bourgeoisie. Il peut arriver aussi que plusieurs enfants de la même fratrie portent un prénom semblable. Cela peut s'expliquer par la proportion très élevée d'enfants qui meurent jeunes (en moyenne un enfant sur deux meurt avant d'avoir atteint l'âge de dix ans), mais pas seulement, les prénoms relevant du ou des choix du parrain et de la marraine. Les prénoms les plus courants sont pour les garçons : Jean, Jacques, François ou encore Pierre. Pour les filles, Marie, Anne, Françoise, Jeanne ou Catherine sont les plus fréquents. Enfin, il peut arriver que le curé oublie de mentionner le prénom de l'enfant (en particulier dans la copie pour le greffe) ou que l'enfant soit prénommé Anonyme (prénom mixte)...
    • Les parents de l'enfant sont normalement mentionnés dans l'acte. Cependant, pour les actes les plus anciens, il peut arriver que seul le père soit mentionné ou que seul le prénom de la mère figure. Leur âge n'est par contre par indiqué et la profession du père pas toujours citée. Pour les nobles, leurs qualités ou / et titres, ainsi que les terres qu'ils possèdent (ou du moins les principales d'entre elles) sont énumérés par les curés.
    • En dernier apparaissent les parrains et les marraines. Leur lien avec l'enfant est souvent mentionné. Leur paroisse peut aussi être indiquée. Pour les actes les plus anciens, ceux du début du XVIIème siècle, seul le parrain peut figurer (ou plus rarement la marraine).
    • Enfin, en bas de l'acte se trouvent les signatures (dans les registres originaux, puis dans les copies du greffe après 1736). Si le père de l'enfant, son parrain ou sa marraine ne savaient pas écrire, ils traçaient une croix sur le registre et le curé indiquait en-dessous qui était l'auteur de cette marque.

    Si les écritures sont très variées, les actes de baptêmes sont très stéréotypés dans leur forme, ce qui aide à leur lecture. Les éléments qui posent le plus de problèmes sont :

    • Les noms de famille.
    • Les noms de lieux.
    • Les abréviations. Cependant, les curés utilisant à peu près toujours les mêmes abréviations, une fois qu'elles sont connues, elles ne posent guère de problèmes.

    Quelques conseils pour surmonter les difficultés de lecture :

    • Ne pas chercher à déchiffrer immédiatement l'acte mot par mot : privilégier une lecture globale, afin d'en saisir le sens.
    • Repérer les "marqueurs" des actes de baptême : la date, le ou les prénoms de l'enfant, le nom du père, le nom de la mère, le parrain, la marraine. Une transcription littérale n'est en rien une obligation, surtout avec les ressources en ligne, qui permettent d'avoir les originaux à portée de main !
    • En cas de blocage sur un mot ou sur un nom, comparer les lettres qui posent problème au reste de l'acte ou à d'autres actes. En général, cela permet de résoudre les soucis de déchiffrage.
    • Ne pas oublier que les règles d'orthographe que nous connaissons aujourd'hui n'étaient pas forcément en vigueur sous l'Ancien Régime. Il faut savoir aussi que le "j" peut très bien être remplacé par un "i" et que le "z" peut remplacer un "s". Les accents peuvent être fantaisistes ou inexistants ; quant à l'accent circonflexe, il n'est guère employé avant le XVIIIème siècle : on trouve à sa place les lettres "st" associées, comme dans le mot "forest" par exemple, ancienne forme de "forêt". L'orthographe des noms de famille peut elle aussi être aléatoire.

        b) Quelques exemples d'actes.

    Au siècle des Lumières...

    L'évolution des actes d'état civil au cours du temps : les actes de naissance (2).

    Transcription de l'acte :

        " Le Samedi huitième Jour de Septembre audit an 1770 a été batizée par moi Soussigné Vicaire de Cléville une fille née ledit Jour du Mariage légitime de Jacques Broquet et de Marie Anne hommet Journaliers deladite Paroisse, et a été nommée Marie Anne par Marie Anne Le Vavasseur sa Cousine assistée de Jean Sébastien Godard son Cousin, Parrein et Marraine tous deux de la Paroisse [rature non prise en compte, ce qui est écrit au-dessus est clairement hors contexte] de Mery ; la Marraine a déclaré ne savoir signer, et elle a fait sa marque.

              + la marque de Marie anne le vavasseur          J.S. godard

               C. Formage Vicaire de cleville                          Quesnel Curé de Cleville "

    Un acte de baptême tout à fait classique.  La mention du nom et des prénoms de l'enfant en marge du registre facilite considérablement les recherches pour le généalogiste (ce n'est pas le cas dans tous les registres, loin s'en faut). A noter, l'emploi des déterminants "ledit", "ladite", "audit" très usités sous l'Ancien Régime et très souvent abrégés dans les actes.

    L'évolution des actes d'état civil au cours du temps : les actes de naissance (2).

     Transcription de l'acte :

              " aujourd'huy ce traize de fevrier audit an mil Sept cents Cinquante et un, une fille née d'hyer du Legitime mariage  de henry fontaine, et de marie hûe son epouse ; Laquelle a été baptisée par nous vicaire de cette paroisse tenüe  sur les Saints fonds de batême, et nommée marie Jeanne , francoise, par Jeanne blancard assistée de Jean francois varon parein et mareine de cette paroisse.

             jeane blancard          Jean  francois varon          ns Bertrand [Nicolas]

             J. Langlois vicaire "

    En marge, là encore le nom et les prénoms de l'enfant sont indiqués (le dernier prénom, Françoise, étant abrégé), ainsi que la nature de l'acte (là encore le curé utilise une abréviation). Deux difficultés dans cet acte : les noms de famille (en ce cas les signatures peuvent se révéler utiles) et l'expression "les saints fonds de baptême", abrégée et mal orthographiée.

     

    L'évolution des actes d'état civil au cours du temps : les actes de naissance (2).

    Voici un exemple d'acte en très mauvais état de conservation à cause de l'humidité qui a affecté le registre par le passé et qui a fait couler l'encre, rendant la lecture compliquée. Face à un tel document, il ne faut pas forcément chercher une transcription intégrale, mais prélever les informations essentielles : la date ( 20 juillet 1755), le prénom de l'enfant (Pierre), les noms et prénoms de ses parents (Pierre Martine et Madeleine Robert), le parrain (Antoine Martine) et la marraine (Madeleine Robert). 

    Au Grand Siècle...

    L'évolution des actes d'état civil au cours du temps : les actes de naissance (2).

     Transcription de l'acte :

        " Ce Jeudy saizième iour de Febvrier audit an par Nous Thomas huë prebtre Curé de cette Parroisse de Cléville à esté baptisé Un Enfant masle né du trentième iour de Janvier dernier du mariage legitime de Robert Varin et de Françoise Porin ses pere et Mere le quel à esté nommé Nicolas François par Damoiselle Catherine Loüise de Bon Enfant au lieu Et place de sa Mere Noble Dame Anne Nicole du Mont Marquise de la Perriere Dame et Patronne de Magny, assistée de Messire François de Bailleul Marquis de Croissanville Seigneur et Patron de Vic et autres lieux qui ont signé.

              de Croissanville de Magny           bone an fant

              T huë [prêtre de la paroisse]"

    Un acte de la fin du XVIIème siècle à la graphie remarquable qui concerne une famille de notaires. Son ancienneté est perceptible dans la langue utilisée, notamment par son orthographe.

    L'évolution des actes d'état civil au cours du temps : les actes de naissance (2).

    Transcription de l'acte :

        " Le vingt sept fevrier 1695 a été baptisé par moi prétre Curé de Ce lieu un Enfant masle sorti du Mariage de Robert Langlois et Michelle du nord  et à eté nommé guillaume par guillaume Langlois  et francoise boscher ses parrain et Marrainne. [Signatures effacées]."

    Un acte de la même époque que celui ci-dessus et qui est assez représentatif des actes de cette période par sa graphie et son état de conservation, ainsi que par son contenu.

    L'évolution des actes d'état civil au cours du temps : les actes de naissance (2).

     Transcription de l'acte :

        " du 21 [juin 1644, paroisse Saint-Godard, Rouen]

    pierre fils de pierre bigot Ecuyer Sieur des Parquets Conseiller du Roy et tresorier de france en la generalité de Rouen et [de] damoiselle Andrée de Morchesne parrain guillaume de Morchesne escuyer Sieur du lieu, de Martigny de Saint Vigor et Conseiller du Roy en ses conseils d'etat et president en Sa Cour de parlement de Rouen marraine dame genevieve morant."

    Avant 1650, les vraies difficultés commencent, que ce soit au niveau de l'écriture, assez rebutante de prime abord, ou au niveau des abréviations, omniprésentes et pas toujours faciles à comprendre et à restituer.

    L'évolution des actes d'état civil au cours du temps : les actes de naissance (2).

    Transcription de l'acte :

        " Le penultime Jour dudit mois a este baptisé Anne fille de maître [hypothèse plus probable que messire] Guillaume morchesne escuyer Sieur de martigny Lieutenant Civil et Criminel en de monsieur le Baillif de Caen en la Vicomte de Falaise et de Damoiselle marguerite sa femme la maraine Anne espouse de maître Charles du mesnil escuyer Sieur de Juqle [lieu non retrouvé...] procureur du Roy en la Vicomte de Falaise le parein noble homme hierosme morchesne Sieur de Fontené [Fontenay]."

    Un acte particulièrement difficile : très ancien (1615), sa graphie est très proche des actes de la seconde moitié du seizième siècle, ce qui pose de nombreux soucis de lecture, y compris pour les paléographes aguerris. 

    Aperçu du  seizième siècle...

    ... Avec des registres de la paroisse de Monterfil, en Bretagne, région qui a conservé de nombreux registres de cette période. Les plus anciens actes pour cette paroisse remontent à l'année 1588.

    L'évolution des actes d'état civil au cours du temps : les actes de naissance (2).

    L'évolution des actes d'état civil au cours du temps : les actes de naissance (2).

     

    Sources des deux articles : mairie de Hiéville, archives du Calvados, archives de l'Orne, archives de Seine-Maritime et archives de l'Ille-et-Vilaine.

    « Programme des semaines à venir (mis à jour)...Besoin d'aide en généalogie et en paléographie... »

  • Commentaires

    1
    Samedi 18 Janvier 2014 à 19:14

    Bonjour,


    Bravo pour votre blog que je n'ai parcouru que sommairement. Ce que vous dites sur les actes paroissiaux et les conseils que vous donnez correspond parfaitement à ce que j'ai rencontré quand j'ai étudié ces types d'actes dans le cadre de mes recherches généalogiques.


    A ce propos, l'acte du 16 février dont vous ne précisez pas l'année (seulement "grand siècle") où François de Bailleul, marquis de Croissanville est signataire m'intéresse particulièrement. Pourriez-vous me communiquer l'année exacte ? Il se trouve que ce personnage est un de mes ancêtres et occupe une place très particulière dans l'articulation de ma généalogie.


    Je vous ai indiqué le lien de mon blog généalogique dans les renseignements d'identification demandés pour poster un commentaire si cela vous intéresse.


    Cordialement,


     


    Fabrice de Bailleul de Croissanville

    2
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 19:08

    Bonjour,

    L'acte dont vous me demandez la date est de 1696, paroisse : Cléville.

    J'ai croisé la famille de Bailleul de Croissanville à plusieurs reprises au cours de mes recherches sur la famille Varin, qui a compté plusieurs générations de notaires à Cléville. Les de Bailleul figurent dans différents actes de baptêmes de cette famille, comme parrains ou marraines. Il semble que les Varin devaient être leurs notaires. Le fonds du notariat de Cléville est conservé aux archives du Calvados. Je l'ai ouvert par curiosité il y a de cela quelques années, mais ma généalogie est actuellement en partie entre parenthèses du fait de la thèse que je mène sur la noblesse protestante.

    N'hésitez pas si vous avez d'autres questions ?

    Une question : y-a-t-il un lien entre les de Bailleul de Croissanville et les de Bailleul de Haute-Normandie ?

    Cordialement,

    Véronique Bancquart

    3
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 22:37

    Bonsoir,


    Merci pour votre réponse. "1696" me convient parfaitement car je craignais une date postérieure à 1692/1693, date supposée du décès de Jacques de Bailleul, 1er marquis de croissanville et père du François de Bailleul de votre acte. Cette période de la généalogie de la famille est très confuse et il m'a fallu faire appel à d'autres documents que les actes manquants pour m'y retrouver.


    J'aurais plein de questions à vous poser mais la première serait : vos recherches généalogiques concernent la famille Varin ? Si ces derniers étaient bien les notaires des Bailleul-Croissanville, nous aurions un intérêt commun. J'ai consulté à deux reprises les papiers de famille des Bailleul et des Bailleul-Croissanville aux archives du Calvados, malheureusement je n'ai pas pris la peine de relever le nom des notaires dans les retranscriptions que j'ai faites.


    Il n'y a aucun lien entre les Bailleul-Croissanville et les Bailleul du pays de Caux. C'est une évidence qui saute aux yeux pour quiconque s'intéresse un peu à la question. Les Bailleul-Croissanville descendent de l'ancienne famille des Bailleul, seigneurs de Bailleul, du Renouard, de Beauvais. Les Bailleul de Caux se sont inventés un ancêtre fictif pour prétendre être issus d'une obscure branche de cette famille et en profiter pour changer leur blason d'origine. Ces prétentions ont toujours été contestées, que se soit par Saint Simon ou Tallemant des Réaux. Mais une étude récente de Christian Maurel, "Contruction généalogique et développement de l'Etat moderne. La généalogie des Bailleul", publiée dans Annales 1991 et que l'on trouve sur le site de Persée, règle définitivement la question et démontre la supercherie.


    A votre tour, si vous avez des questions, n'hésitez-pas.


    Cordialement,


    Fabrice de Bailleul de Croissanville

    4
    Mardi 21 Janvier 2014 à 12:00

    Bonjour,

    Mes recherches généalogiques concernent effectivement la famille Varin. 

    Ma question sur les de Bailleul du Pays de Caux avait aussi un rapport avec ma généalogie puisque l'un de mes ancêtres a épousé une demoiselle de cette famille au XVIIème siècle en deuxième mariage. C'était juste de la curiosité, étant descendante de la première femme de cet ancêtre.

    De par les recherches pour ma thèse, je connais assez bien la noblesse bas-normande. Si vous avez des questions, je pourrais peut-être vous aider. J'ai aussi quelques familles nobles de la région dans mes ancêtres.

    Cordialement,

     

    Véronique Bancquart

    5
    Jeudi 23 Janvier 2014 à 23:07

    Bonsoir,


    J'ai trouvé dans mes dossiers d'actes 2 scans d'acte de naissance qui concerne la famille Varin en 1739 et 1740 et où les marraines sont des Bailleul Croissanville. Ils proviennent de la paroisse de Cléville, vous devez donc sans doute en avoir eu connaissance. Sinon je peux vous les envoyer.


    J'ai dorénavant une assez bonne vue d'ensemble de ma généalogie. Il me manque certains actes concernant des personnages cruxiaux mais d'autres documents m'ont permis d'y palier. Néanmoins, l'acte de mariage de François de Bailleul, 2ème marquis de Croissanville (celui de l'acte que vous avez publié) avec Gabrielle de Ste Marie pourrait confirmer mes hypothèses. Pour cela il faudrait connaitre le lieu du mariage qui est surement celui où habitait la famille Ste Marie. Avez vous quelques connaissances sur cette famille et sur son lieu de résidence éventuel ?


    Un autre élément sur lequel je n'ai auncune information est la date de construction du château de Croissanville qui se trouvait en fait sur la paroisse de Cléville. Où pensez-vous que je pourrais trouver des renseignements à ce sujet ?


    Cordialement,


     


    Fabrice de Bailleul de Croissanville

    6
    Marie1608
    Mardi 17 Octobre 2017 à 12:58
    Bon jour, j'ai récupéré l'acte de naissance de mon ailleurs mais les noms et prenoms de ses parents et le lieu de naissance ne sont pas mentionnes.comment faire pour avancer dans mes Recherches?merci pour votre aide Cordialement Marie
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :